France
2019 119 mins
V.O. française/anglaise
Sous-titres : anglais
Le 29 août, joignez-vous à nous à 4:00pm HAE pour un Q&A en direct avec le réalisateur David Perrault
1863, au Missouri. Prise au beau milieu du carnage de la guerre civile américaine, une famille de colons français se rabat sur le franc-tireur mercenaire Victor (Kevin Janssens, REVENGE) pour les guider à travers le pays jusqu’à une ville portuaire sûre et fuir vers la France. Mais le chemin vers le salut est long, ardu, périlleux, et la tension monte entre le modeste patriarche Edmond, sa pieuse épouse Madeleine, leurs trois filles, l’esclave affranchie et servante Layla, et leur escorte armée. Arriveront-ils en sécurité avant que les horreurs de la guerre ne les rattrapent? Que signifie l’apparition de Victor dans les cauchemars de la jeune et rebelle Esther (l’envoûtante Alice Isaaz)? Les trois sœurs pourront-elles se marier comme le souhaitent leurs parents? Et qui est cette mystérieuse femme toute de noir vêtue qui poursuit la famille (Kate Moran, KNIFE + HEART), accompagnée par sa bande de hors-la-loi masqués?
Dans son deuxième long métrage, David Perrault explore le western sous un angle européen, sur fond d’une période très précise d’un pays sur le point de vivre un changement radical. Évitant les trames narratives conventionnelles de la Guerre de Sécession, Perrault raconte plutôt l’histoire de personnages évitant de devenir les dommages collatéraux d’un conflit qui n’est pas le leur. Les cultures s’entrechoquent fréquemment, entraînant des moments tour à tour tragiques, romantiques, violents et même comiques. Perrault drape son récit d’émancipation et d’aspiration d’une atmosphère expressive et souvent surréelle, avec des plans de caméras planants, une trame sonore hypnotique et un détour surprenant vers le vaudou. Avec des performances engagées d’une distribution principalement féminine, SAVAGE STATE amplifie les conflits intérieurs des personnages au point de leur faire atteindre la magnitude des paysages appalachiens qui les entourent — et ce faisant, crée un western d’un lyrisme peu commun. – Traduction : Sébastien Robidoux