The Bitter Ash

Réalisé par Larry Kent

Prix du Pionnier canadien : Larry Kent - Première mondiale de la nouvelle restauration 4K de Canadian International Pictures

Crédits  

Réalisateur

Larry Kent

Scénario

Larry Kent

Interprètes

Philip Brown, Diane Griffith, Larry Kent, Lee MacKenzie, Alan Scarfe, Lynn Stewart

contact

Canadian International Pictures

Canada 1963 80 mins V.O. anglaise
Genre Drame

“THE BITTER ASH is not a happy or hopeful film, but it is, even with all its technical shortcomings, an honest and genuinely amazing one”
– Geoff Pevere, THE GLOBE AND MAIL

“Considered a cornerstone in Canadian filmmaking, despite its ban in Ontario”
– Shawn Conner, VANCOUVER SUN

“One of the original English Canadian auteurs”
– “Front & Centre” Festival of Festivals, 9th International Film Festival, Toronto, 1984

« Vancouver n’était tout simplement pas prête pour Larry Kent. C’était en 1963. » (Katherine Monk)

Sans se laisser décourager par une tentative infructueuse de faire un court-métrage, Larry Kent a décidé de faire un long-métrage. THE BITTER ASH a marqué un tournant dans le cinéma canadien – le premier long-métrage indépendant entièrement autofinancé réalisé au Canada. La naïveté de Kent sur le processus était son porte-bonheur. Il a refusé d’accepter que cela ne pût pas être fait, et malgré les défis techniques, logistiques et de censure, son pari a payé.

Kent ne le saura pas à l’époque, mais son premier long-métrage marque quelque chose de nouveau pour le cinéma canadien. Formé en théâtre à l’UBC, Kent ne devait rien à la tradition du documentaire de l’ONF, pas plus qu’il n’était un enfant des dramatiques de la CBC. En tant que film, THE BITTER ASH ressemble davantage au classique Beat de Robert Frank, PULL MY DAISY, ou à SHADOWS de John Cassavetes. C’est un authentique moment de cinéma canadien Beat.

Lorsqu’un jeune typographe, Des (Alan Scarfe), ruminant la nouvelle de la grossesse de sa petite amie, rencontre de manière inattendue Laurie (Lynn Metcalf), l’épouse désespérée d’un écrivain Beat au chômage et sans succès, la scène est mise pour que chacun imagine une réalité différente de celle à laquelle ils sont confrontés. Une soirée de « location » d’une nuit met leur agitation à feu doux. Tourné avec une caméra non synchronisée, le film correspond parfaitement à la brutalité de l’état émotionnel du couple.

Après que les critiques de Les Wedman du Vancouver Sun aient sonné l'alarme à propos du langage et de la nudité du film, les censeurs de la Colombie-Britannique ont interdit sa présentation dans les salles commerciales. Kent a projeté la copie à l’UBC, puis à travers le Canada dans d’autres universités. À Carlton, la police a saisi le film. À McGill, une petite émeute a éclaté lorsque les responsables de l’université ont tenté de limiter les billets.

Oui, le Canada n’était pas prêt pour Larry Kent en 1963. – David Douglas