À la veille de ses 15 ans, Fantasia diverti son audience avec les excentricités dégoulinantes d’hémoglobine et de latex de Nikkatsu et Sushi Typhoon, soit les films Alien Vs. Ninja et Mutant Girls Squad (tous deux en première canadienne, en présence du co‐réalisateur Yoshihiro Nishimura, encore une fois à moitié nu), tandis que les plaisirs caoutchouteux de Air Doll nous introduit à nouvelle façon d’aimer, l’incroyable anime Summer Wars transporta l’audience dans un tourbillon visuel et la première nord‐américaine de Rinco’s Restaurant, en présence du réalisateur Mai Tominaga, charma les cœurs.
Quelle était l’intrigue de la bizarrerie japonaise Symbol? Personne ne pourrait vraiment vous dire…
La première canadienne de fut une des films marquants de la sélection de Hong‐Kong, ses scènes d’époques remplies d’action et d’arts martiaux rivalisant uniquement avec la vivacité et les pirouettes de Gallants, en première canadienne en présence de l’acteur Bruce Leung et le co‐ réalisateur Clement Cheng.
Cette année, la section de la Corée du Sud accueilli la première internationale du film d’animation What is Not Romance, la première nord‐américaine de la comédie gore The Neighbour Zombie (réalisatrice et spécialiste d’effets spéciaux Jang Yoon‐jung en personne pour appliquer du maquille zombifiant à des volontaires enthousiastes), les première canadiennes du film historique déchirant A Little Pond, l’extravagant film d’arts martiaux Blades of Blood, le film d’époque, de magie et de goblins Woochi et le thriller d’espion Secret Reunion, ainsi que représentation répertoire du classique de 1960, The Housemaid.
La première internationale du slasher surréaliste français Rubber fascina son audience, tout comme le festival la célébration de toutes choses geek Scott Pilgrim vs. The World, présenté en première canadienne à guichet plus que fermé. Le réalisateur danois Thomas Villum et son producteur Christian Potalivo se déplacèrent pour présenter At World’s End, tout comme Christopher Smith pour Black Death (tous deux en première nord‐américaine) et Neill Marshall et l’actrice Axelle Carolyn pour la première canadienne de Centurion. L’excellent film de cannibalisme mexicain We Are What We Are (première nord‐américaine), Deliver Us From Evil (première montréalaise), Down Terrance (première canadienne), Red White and Blue (première canadienne, en présence du réalisateur Simon Rumleyet de l’actrice Amanda Fuller) et The Disappearance of Alice Creed angoissa les montréalais tandis que [Rec] 2 en terrifia d’autres. Le documentaire lauréat de multiples prix Marwencol ravi l’audience avec son histoire unique d’obsession et de guérison, tandis que Lemmy (premièer canadienne en présence du co‐ réalisateur Wes Orshoki) les époustoufla. Phillip Ridley (The Reflecting Skin) fit un retour très attendu avec son conte de fée sombre Heartless. Le film de fermeture, Tucker & Dale vs. Evil et sa panoplie d’invités, incluant Alan Tudyk et Tyler Labine, stars du film, fit rigoler l’audience et gagna leur vote.
Du Canada provint les premières mondiales de The Shrine, film de village inquiétant de Jon Knautz, Neverlost de Chad Archibald, Théorie de la Religion de Frederick Maheux, qui cette année présente le très attendu Art/Crime), la première montréalaise du film de fantaisie de planche à roulette Machotraildrop (en présence des co‐auteurs et coréalisateurs Corey Adams et Alex Craig, ainsi que le producteur Oliver Linsley) un présentation spéciale du drame de gang de rue local Sortie 67 ainsi qu’un programme double des deux Mesrine, mettent en vedette Vincent Cassell et présenté par la co‐star Roy Dupuis.
Fantasia fournit aussi en termes de chocs, terreur et maniaques. La section Subversive Serbia choqua des salles entières pendant quelques nuits, avec le controversé mais très luisant A Serbian Film, l’intense et merveilleusement nommé The Life and Death of a Porno Gang en présence de leurs réalisateurs respectifs (le côté comparativement doux de la Serbie fut exploré avec l’épique montage du réalisateur de Tears of Sale et le film rétro A Holy Place, une version de « The Viy » de Gogol. Dream Home de la Corée du Sud sorti de nulle part et impressionna tout le monde avec son intrigue sanglante d’immobilier. Pour la première mondiale du remake de I Spit on Your Grave, le réalisateur Steven R. Monroe, l’actrice Sarah Butler et le producteur et réalisateur de l’original Meir Zarchi étaient présents pour présenter le film et participer à une séance de question/réponses explosive (pendant laquelle un membre du public se mit à crier sur Monroe pour avoir refait son film favori, puis étreint Zarchi avant de sortir de la salle en hâte). Le réalisateur australien David Blythe présenta Wound, son thriller psychologie teinté de folie, et des Pays‐Bas nous provint le notoire Human Centipede.
Le réalisateur Stuart Gordon revint à Montréal juste à temps pour le 25e anniversaire de son classique inspiré de Lovecraft Re‐Animator, qui fut présenté devant une foule en délire, mais ce qui marqua vraiment les Fantasia fut le spectacle Nevermore, écrit par Dennis Paoli, un collaborateur régulier de Gordon et mettant en vedette nulle autre que Jeffrey Combs dans le rôle de Edgar Allan Poe. Un tour de force majeur eu aussi lieu au magnifique théâtre Rialto lorsque Steven Severin de Siouxie and the Banshees interpréta un accompagnement musical live à la représentation de Le Sang d’un Poète de Cocteau. Pour la première mondiale de documentaire sur H.G. Lewis The Godfather of Gore, le sujet lui‐même, âgé de 84 ans ainsi que le producteur Mike Vraney (de Something Weird Video) et co‐réalisateurs Jimmy Maslon et Frank Henelotter (Basket Case) étaient présent en personne pour présenter le film et répondre aux questions. Le plus grand accomplissement du côté des représentations de répertoire fut cependant la représentation du rarissime The Devils de Ken Russell, pendant laquelle le réalisateur reçu un prix de carrière honorifique, comme Don Bluth et Gary Goldman auparavant, précédant la représentation de leur classique familial The Land Before Time.
Telle la cerise sur le sundae, cette édition, qui commença avec la première canadienne de The Sorcerer’s Apprentice de Disney (en présence de la vedette locale Jay Baruchel), le festival termina magnifiquement avec une représentation de classique allemande Metropolis, entièrement restauré et accompagné d’une orchestre de 13 musiciens à la Place des Arts. Fantasia peut aussi avoir de la classe!
(Traduction : Ariel Esteban Cayer)