Japon
2024 131 mins
V.O. japonaise
Sous-titres : anglais
Nous sommes dans une ruelle tranquille de Kyoto, durant les tumultueuses dernières années de l’époque d’Edo, et deux partisans du shogunat tendent une embuscade à un de leurs ennemis politiques. Des lames s’entrechoquent, mais soudain l’attentat est interrompu par un éclair éblouissant — et Kosaka Shinzaemon, du clan Aizu, se retrouve dans une rue tranquille de Kyoto… cent cinquante ans dans le futur! Certaines personnes autour de lui sont vêtues à l’ancienne mode, mais Shinzaemon ne peut s’empêcher de remarquer aussi les paires de jeans, les espadrilles, les écouteurs, et toutes ces choses le mystifient. Même les gens vêtus normalement ont des comportements bizarres, puisque notre voyageur temporel vient d’atterrir en plein tournage d’une série télé jidai-geki, c’est-à-dire un drame historique. Shinzaemon s’enfuit, et il s’égare dans la Kyoto moderne où rien n’a de sens à ses yeux. Le désespoir l’envahit. Qu’est-ce qu’un honorable samouraï pourrait bien faire dans une telle métropole? Eh bien, devinez quoi? Les équipes de télévision sont toujours à la recherche d’individus à la mine authentique et sachant manier l’épée...
Le guerrier médiéval transporté dans l’ère moderne est un sous-genre du voyage dans le temps qui a été exploité souvent et partout dans le monde — rappelez-vous Jean Reno dans LES VISITEURS. Et pourtant, le scénariste et réalisateur Junichi Yasuda (GOHAN) réussit à traiter le sujet de façon inédite. Makiya Yamaguchi a joué dans plusieurs jidai-geki, et la performance qu’il livre dans A SAMURAI IN TIME est à la fois subtile, convaincante, cocasse et remarquablement poignante. Dédié à la mémoire de Seizo Fukumoto (UZUMASA LIMELIGHT), un vétéran du jidai-geki dont on raconte qu’il est mort à l’écran des dizaines de milliers de fois, A SAMURAI IN TIME, tourné aux studios Toei de Kyoto, se veut également un hommage aux films de samouraïs dont le nombre diminue, hélas, avec les années. C’est donc une projection à ne pas manquer; le voyage et le temps en valent vraiment la peine. – Traduction: David Pellerin