Canada
1988 89 mins
V.O. anglaise
THE CARPENTER est un film d’horreur à la fois original et carrément loufoque. Original dans sa prémisse et loufoque dans son exécution. C’est un film amusant et psychotronique, qui est jouissif pour les amateurs du genre. Femme au foyer, Alice (Lynne Adams) semble souffrir de dépression. Après un séjour dans une maison de repos, elle emménage avec son mari contrôlant dans une nouvelle résidence qui demande de multiples travaux. L’équipe engagée pour le travail s’avère être indisciplinée, mal élevée, paresseuse et sans grand talent pour les rénovations. La nuit, par contre, Alice entend des bruits et découvre la présence d’un charpentier affable et doué (Wings Hauser). La maison n’a en fait jamais été achevée, son constructeur original s'étant rapidement endetté et s'étant retrouvé harcelé par des agents de recouvrement qu'il a assassinés. Le mystérieux charpentier serait-il donc ce constructeur décédé sur la chaise électrique? Quoi qu’il en soit, une relation s’établit entre Alice et le charpentier en apparence sympathique. Ce dernier ira jusqu’à lui sauver la vie lorsqu’un ouvrier deviendra trop insistant. Quelques meurtres absurdes à l’aide d’outils électriques s’ensuivent.
Bien plus divertissant qu’un épisode de la série rétro MADAME ET SON FANTÔME (THE GHOST & MRS. MUIR, 1968-1970), ce film passa relativement inaperçu à sa sortie, à l’exception du Japon, où il connut un succès en salle. Il s’agit du premier long-métrage de David Wellington, à qui nous devons I LOVE A MAN IN UNIFORM (1993) et qui s’est illustré sur de grandes séries télévisées dont VIKINGS, THE KIDS IN THE HALL, MARY KILLS PEOPLE, ORPHAN BLACK, ROOKIE BLUE et QUEER AS FOLK. Tourné à Montréal en 1987 sous la direction photo de David Franco, le film bénéficie d’une bande sonore originale signée Pierre Bündock, oui, le Bündock du groupe du même nom des années 1980 et ‘90. Évoquant la bande sonore de A NIGHTMARE ON ELM STREET (1984), la musique de THE CARPENTER a été produite avec l’aide d’un synthétiseur DX7 et d’un Korg M1 à disquettes. Pierre Bündock sera d’ailleurs présent à la projection pour répondre aux questions du public. – Marc Lamothe