Canada
1997 90 mins
V.O. anglaise
Un groupe d'individus très disparates se retrouve coincé à l’intérieur d’un gigantesque cube fait de chambres labyrinthiques intercommunicantes. Le policier agressif, le virtuose de l’évasion, le génie des mathématiques et l’autiste savant devront ainsi tenter tout ce qui est en leur pouvoir afin de résoudre le mystère du cube et de s’en échapper sans être tués par d’horribles pièges — ou par les autres captifs. Premier long-métrage coscénarisé et réalisé par Vincenzo Natali, CUBE est un suspense soutenu, servi par des performances magnifiquement intenses : Andrew Miller, Maurice Dean Wint, Nicole de Boer, et ce vétéran de l’horreur, David Hewlett (SCANNERS II, PIN), sans oublier le visage émacié de l’extraordinaire Julian Richings (THE WITCH) dans une scène d’ouverture saisissante. En 1997, lorsqu'il fut présenté au Festival international de films de Toronto, et en salle l’année suivante, c'était complètement nouveau : visuellement parlant, le genre ne connaissait rien s'en approchant à l'époque.
Avant 1997, le cinéma d'horreur canadien était surtout connu pour ses sorties directement en vidéo et ses productions sous le régime d’incitation fiscale, mais Natali est venu chambarder cela et a ouvert les portes pour nombre de ses successeurs, dont GINGER SNAPS de John Fawcett et PONTYPOOL de Bruce McDonald. En plus de fonder une franchise et d’inspirer un remake japonais, CUBE est le précurseur des « thrillers de confinement » qui sont des huis clos à budget raisonnable (pensons à SAW ou à BURIED). Natali réalisa quantité de séries télé par la suite, ainsi que d'autres longs-métrages : CYPHER et NOTHING sont hélas méconnus, SPLICE fut un succès frankensteinien, et HAUNTER est une intrigante histoire de fantômes. Cette année, Fantasia est fier de présenter une nouvelle restauration 4K de CUBE et de décerner le Prix du Pionnier canadien à Vincenzo Natali. Joignez-vous à nous tandis que nous saluons le film qui a redémarré une industrie en démontrant ce qu'il était possible d'accomplir avec un concept audacieux, une distribution solide, et un décor pouvant être modifié à l'infini. – Traduction: David Pellerin