Argentine, Chili
2023 90 mins
V.O. espagnole
Sous-titres : français
Ada (Mariana Di Girolamo, EMA) est une jeune vétérinaire dont l'existence est bouleversée en un clin d'œil lorsque la foudre s'abat sur elle en pleine campagne. Elle se réveille après six semaines passées dans le coma, et sent immédiatement que quelque chose est différent — tout est différent. En dépit de ses symptômes de ménopause précoce des sept dernières années, voici qu'elle a de nouveau ses règles, mais aussi des hallucinations, une sensibilité accrue à la lumière ainsi qu'à certains sons, et plus encore. Aucun doute possible : l'électrocution a déclenché en elle de mystérieuses mutations tant physiques que psychologiques. Le plus inquiétant, c'est qu'Ada est dorénavant attirée de manière compulsive par les courants électriques… et les chocs que ceux-ci infligent. De moins en moins capable d'entretenir des rapports avec son entourage, elle adhère à un groupe de soutien underground pour personnes foudroyées, dont les membres, exclus, parias, portent tous sur leurs corps les figures de Lichtenberg, cicatrices caractéristiques indiquant le trajet que la décharge électrique a suivi dans les vaisseaux sanguins de la victime. Ce groupe est dirigé par un docteur potentiellement dangereux (Germán Palacios, EL RAPTO), professant des théories uniques en leur genre. C'est une porte qui s'ouvre vers des explorations radicalement inédites.
La romancière et cinéaste argentine Lucía Puenzo (THE FISH CHILD, XXY), lauréate à Cannes, nous offre sa plus récente création, une expérience sensorielle captivante avec un noyau émotionnel qui vous prend aux tripes. Rappelant d'une certaine façon l'époque CRASH de Cronenberg, ELECTROPHILIA a été scénarisé en collaboration avec l’artiste peintre Lorena Ventimiglia, qui donna naissance au projet en développant une fascination pour les figures de Lichtenberg. Le résultat est une œuvre magnifique, subversive, un récit de découverte de soi vraiment différent, et une nouvelle sorte de thriller dramatique qui demande à être vu et partagé. Du grand cinéma d’un bout à l’autre, porté par la performance de Di Girolamo, électrisante. – Traduction : David Pellerin