Canada
1971 71 mins
V.O. anglaise
JJ, grand patron du légendaire studio KK Films, a investi beaucoup dans le nouveau projet du cinéaste Dennis McShane, et il convoque ce dernier dans son bureau afin d'avoir l'heure juste. Malgré sa réputation de rebelle, McShane parvient à rassurer JJ immédiatement, lui promettant un opus consacré à la liberté et à l'amour, avec des pirates, des clowns et un chien qui parle! Durant ce tournage bizarre, épique et très improvisé, McShane utilisera la FMM 70, une machine cinématographique multifonctions d'une valeur de plusieurs millions de dollars, propulsée par un turboréacteur. Ce sera en outre le premier long-métrage réalisé entièrement avec une distribution humaine...
TIKI TIKI fait partie des œuvres ayant bénéficié d'une restauration par Canadian International Pictures, sous l'ombrelle du programme Cinéma canadien – Raviver la flamme, de Téléfilm Canada. Il s’agit d'un véritable joyau perdu du cinéma d’ici, réalisé par Gerald Potterton (HEAVY METAL), et sorti en 1971. Hybride hilarant et délirant, on y retrouve des séquences animées psychédéliques pour adultes à la YELLOW SUBMARINE, ainsi que des prises de vue réelles tirées d’un film soviétique pour enfants intitulé AYBOLIT-66. McShane l’indépendant représente Dennis Hopper au moment du désastreux THE LAST MOVIE, et TIKI TIKI, qui a lui aussi tourné plus ou moins à l’échec, se voulait une satire grinçante du microcosme hollywoodien. Lors d’une entrevue accordée au Montreal Gazette en 1973, Potterton avouait que les producteurs eux-mêmes ignoraient quel était le public cible de TIKI TIKI : « Les enfants, les adolescents drogués, ou quelqu'un d'autre. » Qu’importe à laquelle de ces catégories vous appartenez, vous serez séduits par cet étrange dessin animé, parfait échantillon de la contre-culture canadienne cool des années 1970. – Traduction: David Pellerin