États-Unis
2024 85 mins
V.O. anglaise
“Joel Potrykus Blows Up Middle Age in Bleak and Shocking Style”
– Katie Rife, INDIEWIRE “Resonant in all kinds of unexpected ways… A bittersweet story of the parallel paths that we all travel, at different paces, in the one inevitable direction, and the distractions we find to entertain or unravel us along the way”
– Anton Bitel, PROJECTED FIGURES “There is no film you’ll ever see like it”
– Chase Hutchinson, COLLIDER « J’ai mal à l’estomac, mon vieux. Je ne devrais pas être en train de faire un truc pareil avec un mal d’estomac. Toi, tu n’as pas mal. Moi, j’ai très mal au ventre! »
VULCANIZADORA raconte l’histoire de deux bons amis qui partent en camping dans les forêts du Michigan, et plus ils se rapprochent d’un X inscrit sur leur carte, plus le pacte tordu qu’ils ont conclu devient clair. Derek (Joel Potrykus, le réalisateur de
RELAXER et de
THE ALCHEMIST COOKBOOK) est un père qui aimerait mieux recevoir une fusée miniature en pleine poire plutôt que de faire face à ses échecs personnels. Quant à Marty (Joshua Burge,
RELAXER, APE), c’est un pyromane qui tente d’oublier les mauvais coups de sa jeunesse en se lançant tête première dans une délinquance extrême.
En 2014, Joel Potrykus scénarisait et réalisait
BUZZARD, portrait d’un slacker décalé dont
VULCANIZADORA est en quelque sorte le successeur spirituel. Le Marty de
BUZZARD est un jeune rebelle au sommet de sa forme, de sa colère et son apathie, tandis que le Marty de
VULCANIZADORA est plus mûr, réservé, et à la recherche des conséquences de ses crimes passés. Afin de contrebalancer la performance presque solennelle de Joshua Burge, Potrykus lui-même joue un personnage affligé d’une hilarante diarrhée verbale allant de pair avec un énorme bouc. Ces deux tempéraments conjugués permettent au spectateur de s’identifier à Derek, à Marty, et de comprendre la profondeur émotionnelle de leur quête, à savoir : la recherche d’un peu de contrôle dans leurs existences qui ne leur appartiennent plus.
Directeur photo aguerri, Adam J. Minnick (
CHAINED FOR LIFE, QUANTUM COWBOYS) crée de magnifiques images en 16mm, et les longs plans-séquences sont souvent tournés de loin, à la Michael Haneke. Ces panoramas forestiers suscitent une impression de malaise très subtile qui s’agglutine dans l’esprit du spectateur en élucidant le mystère petit à petit — pourquoi deux êtres si différents se promènent-ils au fin fond des bois? C’est le film le plus contemplatif de Potrykus, une œuvre qui réfléchit sur les différentes étapes de la vie du cinéaste et qui explore le thème du fan de heavy metal vieillissant avec un sens de l’humour caustique. Le passé est une capsule temporelle… et
VULCANIZADORA en est la clef. –
Traduction: David Pellerin